Et si vous pouviez gérer votre fertilité avec une précision chirurgicale, sans hormones ni effets secondaires ? Impossible, nous direz-vous ? Pas du tout ! C'est ce que permet la symptothermie, une méthode naturelle basée sur l’observation de votre corps. Longtemps peu connue, elle séduit aujourd’hui de plus en plus de femmes en quête d’une alternative fiable aux contraceptions hormonales. Mais cette contraception naturelle est-elle vraiment efficace ? Comment fonctionne-t-elle au quotidien ? Dans cet article, on vous dévoile tout ce que vous devez savoir pour maîtriser cette méthode… et reprendre le contrôle sur votre cycle avec sérénité !

La symptothermie, c'est quoi ?

La symptothermie est une méthode d'observation qui permet de déterminer les jours fertiles et infertiles de notre cycle menstruel. Ce moyen de contraception naturel requiert d'avoir une bonne connaissance du corps… Et d'être une fine observatrice quotidienne !

La symptothermie est-elle une méthode fiable ?

La symptothermie peut s'avérer très efficace (si on s'en sert correctement) ! Car selon une étude de l'OMS, cette méthode présente un risque de grossesse entre 1 et 2 pour 100 femmes par an en cas de bonne utilisation. En gros, on pourrait comparer son efficacité à celle de la pilule contraceptive.

C'est avant tout une une belle alternative à une contraception hormonale plus classique, car elle ne modifie notre cycle naturel.

Comment ça marche ? La symptothermie repose sur trois indicateurs biologiques :

• la température basale du corps ;
• l’évolution de la glaire cervicale ;
• les modifications du col de l'utérus (dans certains cas).

Ainsi, de cycle en cycle, ces signaux permettent d’identifier avec précision si l'on se trouve en phase fertile. Et donc, d'adapter les rapports sexuels en fonction de nos projets : projet bébé… ou pas !

Toutefois, sa fiabilité dépend de plusieurs critères :

• Une observation rigoureuse : une prise de température irrégulière ou une mauvaise analyse de la glaire cervicale peuvent fausser l’interprétation du cycle menstruel.
• Une (bonne) formation : on recommande vivement de suivre une formation adéquate avec une conseillère en symptothermie pour apprendre à interpréter les signes corporels.
• Certaines variations physiologiques : le stress, la maladie, la prise de médicaments ou un sommeil irrégulier… Tous ces facteurs peuvent modifier les indicateurs et rendre l’analyse plus complexe.

Bref, oui : la méthode symptothermique est une alternative fiable à la contraception hormonale. Si (et seulement si) vous la pratiquez avec discipline. Et en connaissant suffisamment les mécanismes du cycle féminin.

Quels sont ses avantages et ses limites ?

Comme toutes les méthodes de contraception, la symptothermie entraîne beaucoup d'avantages ! Parmi eux, on peut lister les suivants :

• C'est une méthode 100 % naturelle : on ne lui connait aucun effet secondaire et elle ne génère pas de fluctuations hormonales.
• Elle permet une meilleure connaissance du corps : les femmes comprennent mieux leur cycle menstruel et peuvent repérer un cycle irrégulier.
• Elle est écologique et économique : pour l'employer, pas besoin de prescription ni de matériel (à l'exception du thermomètre basal).
• On peut l'adapter à ses besoins : en l'utilisant comme méthode de contraception ou, à l'inverse, pour booster ses chances de conception.
• C'est la route vers l'empowerment : elle offre de l'autonomie aux femmes qui souhaitent gérer elles-mêmes leur fertilité sans dépendre des contraceptifs hormonaux.

Cependant, elle génère aussi quelques inconvénients. On pense notamment à :

• De la rigueur au quotidien : cette méthode demande de noter ses observations chaque jour et d'être vigilante sur sa prise de température.
• La nécessité d'apprendre : pour bien maîtriser la méthode et savoir repérer sa fenêtre de fertilité, il faut absolument passer par une phase de formation et d'observation.
• L'influence des facteurs externes : stress, manque de sommeil, fièvre ou traitements médicamenteux peuvent modifier les indicateurs et compliquer l’interprétation du cycle menstruel.
• Une période d'abstinence ou une utilisation de protection en phase fertile : les femmes qui l'emploient doivent être prêtes à adapter leurs rapports sexuels selon leur cycle actuel.

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Comment faire de la symptothermie ?

Maintenant qu'on sait tout ça... Passons à l'aspect pratique ! Concrètement, comment faire de la symptothermie ? Allez, on vous explique tout ça.

Les indicateurs à suivre

La température basale

Comment savoir si on ovule ? Grâce à la température basale, bien sûr ! Soit la température du corps au repos, qu'on prend le matin avant de commencer ses activités. Son évolution au fil des cycles permet de détecter l’ovulation.

Avant la phase ovulatoire, la température basale est plus basse (autour de 36,1 à 36,4 °C). Au moment de l'ovulation (qui n'est pas forcément au 14ème jour du cycle), sous l’effet de la progestérone, elle augmente de 0,2 à 0,5 °C et reste élevée jusqu’au prochain jour des règles.

Ainsi, elle permet, de cycle en cycle, d’établir un schéma précis de sa fertilité.

Petit bonus : si elle reste haute pendant plus de 18 jours… Cela peut faire partie des premiers signes de grossesse !

La glaire cervicale

La glaire cervicale est une sécrétion produite par le col de l’utérus. Sa texture et son aspect varient selon les phases du cycle :

• Après les règles, on se trouve en phase folliculaire, qui est une phase infertile. Donc, il n'y a pas (ou peu) de glaire cervicale.
• Avant et pendant l’ovulation : c'est la période fertile ! La glaire est filante, transparente, élastique (comme un aspect « blanc d’œuf »). Elle aide ainsi les spermatozoïdes à survivre et à se déplacer jusqu'à l'ovule.
• Phase lutéale (après l’ovulation) : on repart en phase infertile. La glaire cervicale devient plus épaisse, crémeuse ou collante.

En observant et en notant l'évolution de la glaire cervicale au long du cycle, on peut donc anticiper l'ovulation… Et repérer nos jours fertiles. Pratique – et naturel !

Le col de l'utérus

Lors des différentes phases de nos cycles menstruels, le col de l'utérus peut changer de position et de texture :

• En phase infertile (après les règles et en fin de cycle) : il est bas, ferme et fermé.
• Pendant les jours fertiles (juste avant et durant l’ovulation) : il devient haut, mou et ouvert pour faciliter le passage des spermatozoïdes.

L'auto-observation du col de l'utérus reste optionnelle (car plus difficile). Néanmoins, elle permet d'affiner l’analyse des autres indicateurs. Donc, super intéressante à prendre en compte quand on est en projet de grossesse !

Saviez-vous qu'une phase lutéale trop courte peut compliquer l'implantation de l'embryon ? On vous explique tout dans notre article sur la phase lutéale et grossesse.

Les actions à mettre en place au quotidien

C'est pas tout, mais comment ça se passe, dans la vie de tous les jours, pour appliquer la symptothermie ? Voilà quelques actions à mettre en place, rien que pour vous.

Tout d'abord, prendre sa température basale, c'est tout un art ! Pour ce faire, essayez de la prendre le matin, dès votre réveil. Avant même de vous lever du lit, pour plus de précision. On vous conseille éventuellement de dégoter un thermomètre à double décimale (par exemple : 36,45 °C).

Cependant, gardez en tête que certaines variations peuvent apparaître en cas :

• de stress ;
• de fièvre ;
• de consommation d'alcool ;
• de nuits courtes.

Donc, essayez plutôt d'analyser la « tendance générale » de votre température de cycle en cycle, plutôt que de vous limiter à une seule fois.

Vous pouvez également tenir un journal de cycle pour noter vos observations chaque jour. Ou bien télécharger une application mobile qui vous permettra de tracer votre courbe de cycle en un rien de temps.

Bref, on dit oui à la symptothermie ! Car c'est une méthode naturelle qui permet de gérer simplement sa planification familiale. Belle alternative aux contraceptifs hormonaux, elle est, en prime, respectueuse du corps. Et elle donne le pouvoir à celles qui souhaitent prendre en main leur contraception ou leur projet de grossesse. En revanche, elle reste fiable… uniquement si elle est bien maîtrisée ! Par conséquent, elle demande un peu de rigueur et d'apprentissage. Alors, si vous êtes motivée : foncez !