Tout comprendre sur le syndrome SOPK et la grossesse

On aurait préféré que le SOPK soit le nom du dernier cours de cardio tendance, mais ce sont les initiales bien moins fun que forme le “syndrome des ovaires polykystiques” (Syndrome dont On se Passerait Karrément). Aussi appelé syndrome de Stein-Leventhal ou encore polykystose ovarienne, c’est une maladie aux multiples effets, qui touche les ovaires et peut perturber la fertilité des femmes qui en sont atteintes. On fait le point.

 

Qu'est-ce que le SOPK, Syndrome des Ovaires Polykystiques ?

Encore mal connue et mal diagnostiquée (certaines femmes restent des années dans l’ignorance de leur pathologie), le syndrome des ovaires polykystiques touche pourtant de nombreuses femmes, mais n’est toujours pas simple à identifier — notamment à cause de symptômes pas toujours présents.

Due à un déséquilibre hormonal d’origine ovarienne ou hypophysaire (une glande qui fabrique nos hormones nécessaires à la maturation des ovocytes, la LH et ), cette maladie affecte le système endocrinien et bouleverse le cycle menstruel. Elle augmente notamment la production d' hormones comme :

  • la testostérone ;
  • la LH (hormone lutéinisante)

Si produire de l’androgène est normal (ça contribue à notre humeur, notre libido…), en produire trop, en revanche, conduit à des dérèglements très désagréables (spoilers : voir paragraphe “symptômes”).

 

À savoir :

> Le nom de cette pathologie renvoie à la prolifération de petits kystes autour des ovaires, sans follicule dominant. Cela est visible lors d’une échographie.

> Elle est la maladie endocrinienne la plus fréquente chez les femmes, et touche environ 1 femme en âge de procréer (de l’adolescence à la ménopause) sur 10.

> C’est la première cause d'infertilité féminine.

 

Les causes du SOPK

Il n’est pas possible — comme pour la plupart des maladies — de ne trouver qu'une seule cause à l’origine du SOPK ; de nombreux facteurs entrent en jeu. La génétique joue son rôle puisque des gènes de prédisposition ont bel et bien été identifiés (une vingtaine environ) mais ils n’expliquent pas tout. Il faut parfois chercher du côté d’antécédents au sein de la famille (n’hésitez pas à interroger les femmes de votre famille.). Enfin, même si aucune étude ne le prouve à ce jour, les perturbateurs endocriniens sont soupçonnés d’avoir un impact sur ce trouble.

 

Quels sont les symptômes du SOPK ?

Toutes les femmes touchées par le syndrome des ovaires polykystiques ne présentent pas les mêmes symptômes. Et ceux-ci n’étant pas toujours tous présents, le diagnostic s’en trouve complexifié. Mais cette maladie hormonale est caractérisée par une production excessive de testostérone (habituellement produite en petite quantité dans l’organisme féminin). C’est ce taux élevé qui entraîne de nombreux dysfonctionnements, pénibles dans la vie quotidienne féminine.

 

1. Les symptômes gynécologiques

  • Des règles irrégulières ou moins fréquentes (le médecin appelle ça spanioménorrhée), voire une absence de règles (là, il vous parlera d’aménorrhée).
  • On parle aussi de cycles anovulatoires, pendant lesquels l’ovulation ne se fait pas, empêchant donc la possibilité de tomber enceinte.

 

2. Les symptômes corporels

  • un excès de pilosité (hirsutisme) ;
  • des problèmes d’acné ;
  • une chute de cheveux ;
  • de l’obésité.

 

3. Les symptômes métaboliques

Le SOPK se caractérise aussi par un syndrome métabolique, comme :

  • Une résistance à l’insuline (même si à date, les doutes subsistent sur le fait que cette résistance soit une conséquence, ou une cause).
  • Le risque de maladie telle que le diabète de type 2, ou encore un taux de cholestérol élevé.

 

Est-ce possible de tomber enceinte avec le SOPK ?

Le lien entre SOPK et infertilité est fréquent (le SOPK provoquant comme on l’a vu, des cycles menstruels durant lesquels l’ovulation est impossible) mais néanmoins pas systématique. Quand les troubles de fertilité surviennent, ils sont d’ailleurs d’origine ovulatoire.

Les grossesses pour les femmes atteintes du SOPK ont souvent malheureusement plus de complications : taux de grossesse tardive plus élevé, risque de diabète gestationnel, prématurité, mortalité péri-natale, pré-éclampsie… Et les fausses couches sont plus fréquentes - à cause notamment du taux d’insuline plus élevé. Mais pas de panique inutile : grâce aux avancées médicales, ces difficultés et complications autour de la fertilité n'empêchent pas de tomber enceinte ! Il faudra peut-être juste un peu plus de patience, d’éclairage et de préparation.

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter au plus vite médecin ou gynécologue, afin de poser un diagnostic. Il pourra sans doute vous prescrire un bilan hormonal pour mesurer certains niveaux d'hormones comme :

  • l'hormone folliculo-stimulante (FSH) ;
  • l'hormone luténisante (LH).

Et ensuite vous prescrire un traitement de stimulation ovarienne.

Si vous vous savez atteinte du SOPK, pensez d’ores et déjà à adopter quelques petites adaptations à votre vie quotidienne, ça peut grandement aider à préparer votre corps à une grossesse. Avoir une activité physique régulière, avoir une alimentation consciente et équilibrée, bien dormir… Des changements parfois tout simples dans votre mode de vie peuvent avoir un impact, physique, mais aussi mental, sur la fertilité. En plus, bien sûr, de vous maintenir en bonne santé !

Vous pouvez aussi mettre en place une supplémentation en acide folique afin d'éviter les malformations éventuelles du fœtus, et réduire le risque de fausse couche

Et pour mettre toutes les chances de grossesse de votre côté si vous êtes en projet bébé, n’hésitez pas faire une cure de compléments alimentaires. Laquelle, par exemple ? On a une petite idée pour vous... nos vitamines de fertilité pour femme sont idéales pour apporter les vitamines et minéraux dont vous aurez plus que jamais besoin !

BONUS : Découvrez les bienfaits de la vitamine D pour la grossesse.

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