Le post-partum est une période difficile pour le corps de la femme à bien des égards, en raison des nombreux changements hormonaux auxquels il est lié. Et la chute de cheveux en est l'un des signes les plus marquants. Dans les semaines qui ont suivi votre accouchement, vous avez dû dire adieu à la chevelure de rêve qui vous accompagnait depuis votre grossesse et vous vous retrouvez du jour au lendemain avec des cheveux qui tombent par poignées ? Pas de panique, on vous explique d'où ça vient et comment y remédier.
Pourquoi la chute de cheveux en post-partum se produit-elle ?
Tout d'abord, petit cours de sciences ! Sachez que le cycle de vie d'un cheveu, aussi appelé follicule pileux, est constitué de trois phases distinctes :
- la phase de croissance (anagène) qui dure de 2 à 3 ans
- la phase de transition (catagène) qui dure quelques semaines
- et la phase de repos (télogène) qui dure de 2 à 3 mois.
Pendant la grossesse, les niveaux d'œstrogènes de la femme enceinte augmentent, ce qui ralentit et prolonge la phase anagène des cheveux, et donc nous procure cette chevelure de folie, à la fois dense et brillante. Mais après l'accouchement, les niveaux d'œstrogènes diminuent rapidement, ce qui accélère la transition des cheveux vers la phase télogène, c'est-à-dire leur phase de repos, entraînant ainsi une perte de cheveux temporaire.
D'autres éléments peuvent accentuer ce phénomène :
- L'accouchement est un événement extrêmement stressant pour le corps des nouvelles mamans, et le stress peut affecter le cycle de vie des cheveux en poussant les follicules pileux vers la phase télogène.
- Des modifications des habitudes alimentaires peuvent aussi fragiliser la fibre capillaire.
- Le sommeil et la fatigue sont également des éléments pouvant affecter la santé des cheveux et contribuer à la perte de cheveux en post-partum.
- Enfin, une carence en nutriments peut aussi contribuer à une perte de cheveux.
Pendant la grossesse, le corps utilise de nombreux nutriments pour soutenir la croissance du fœtus, ce qui peut entraîner une carence chez la future maman. Or, des nutriments tels que le fer, le zinc, la vitamine D et les vitamines B sont essentiels pour la santé des cheveux.
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Quand s'inquiéter de la perte de cheveux ?
Rassurez-vous : la chute de cheveux chez les jeunes mamans reste un phénomène normal et temporaire. Cependant, certaines situations méritent une attention particulière. Par exemple, si la perte de cheveux persiste plus de 12 mois après l'accouchement. Ou, si vous constatez des zones de calvitie visibles sur votre crâne.
Dans ces cas de figure, il devient judicieux de consulter un médecin. Car ce type de chute de cheveux chez la femme peut révéler un problème sous-jacent, comme :
- une carence en fer (ou autres carences nutritionnelles) ;
- ou une thyroïdite post-partum (un trouble de la thyroïde courant après une grossesse).
Par ailleurs, si vous remarquez d'autres symptômes inhabituels associés à cette phase de chute, tels que :
- une grosse fatigue liée à un manque de sommeil ;
- des ongles cassants ;
- une prise de poids inexpliquée…
Vos niveaux hormonaux sont sans doute déséquilibrés. Dans ces cas, foncez effectuer un bilan sanguin (très recommandé, entre autres, pour un potentiel diagnostic de l'anémie). Et ainsi évaluer les besoins de votre organisme, pour lui apporter les solutions nécessaires.
Enfin, si la croissance de vos cheveux devient une source de détresse émotionnelle ou affecte votre mode de vie, n'ayez pas peur de demander de l’aide à un·e professionnel·le de santé. Car outre les traitements médicaux, on pourra vous proposer des solutions simples à implémenter, comme :
- une alimentation riche en nutriments essentiels ;
- une cure de complément alimentaire contre la chute de cheveux ;
- ou de bons produits capillaires pour stimuler la repousse et retrouver confiance en vous.
Est-ce que les cheveux repoussent après une grossesse ?
Oui, les cheveux repoussent après une grossesse. Ouf ! Mais ce processus peut prendre du temps et varier d’une nouvelle maman à l’autre. Car la chute post-partum est principalement liée à l’arrêt du cycle de croissance des cheveux observé pendant la grossesse. Or, une fois que l'on sort de cette chute excessive, le cycle capillaire reprend tout doucement son cours normal.
La repousse des cheveux débute donc souvent quelques mois après la phase de chute la plus intense, souvent entre trois et six mois après l’accouchement. Parfois, il faut attendre un an ou plus pour retrouver de beaux cheveux, volumineux, comme avant la grossesse. Oui, on sait… Ça peut paraître long ! Pendant cette période, il n’est pas rare de voir apparaître des « baby hair » – ces petites mèches courtes, mini-cheveux post partum, qui témoignent du retour à la normale des cycles de croissance des cheveux.
Notez bien que certaines femmes peuvent constater des changements dans la texture ou l’épaisseur de leurs cheveux après la repousse. Pour cela, remerciez les fluctuations hormonales qui causent ces modifications. Mais aussi le vieillissement naturel du bulbe capillaire !
Comment faire pousser les cheveux post-partum ?
Il existe plusieurs solutions pour prendre soin des fibres capillaires et limiter la perte de cheveux en post-partum.
Tout d'abord, cela peut paraître évident, mais il est toujours bon de le rappeler : optez pour des shampoings doux et adaptés qui vont renforcer la pousse des cheveux et ne pas les agresser.
Contrairement aux idées reçues, une routine capillaire avec un bon brossage quotidien est également essentielle pour des cheveux en bonne santé. Ne craignez pas que cela aggrave la perte de vos cheveux, au contraire, cela va stimuler les vaisseaux capillaires et les aider à se renforcer.
N'hésitez pas non plus à masser régulièrement votre cuir chevelu pour stimuler la circulation sanguine : cela peut booster la croissance capillaire.
Enfin, une complémentation bien choisie (à base de vitamine B3, vitamine B5 ou vitamine B7 par exemple) pourra vous changer la vie… et surtout les cheveux !
Vous vous demandez si le post-partum dure 3 mois, 6 mois, ou même 1 an ? Découvrez la réponse dans notre article Combien de temps dure le post-partum !
La Biotine
La biotine, vitamine B hydrosoluble, aussi connue sous le nom de vitamine H ou vitamine B8, est essentielle pour la production de kératine. Cette dernière est une protéine fibreuse qui renforce la structure des cheveux, des ongles et de la peau. En augmentant la synthèse de kératine, la biotine peut aider à prévenir la chute des cheveux, à stimuler la croissance de cheveux sains et à améliorer la texture et la brillance des cheveux.
On peut la trouver dans de nombreux aliments, tels que les œufs, le poisson, la viande, les légumes verts à feuilles et les noix, ainsi que dans la flore intestinale humaine.
Le Zinc
Le zinc, quant à lui, est un minéral important pour la santé des cheveux, car il est l'un des composants de la kératine, protéine essentielle à la bonne santé de la chevelure, et il participe à la synthèse du collagène. Il lutte contre les cheveux trop fins et fragiles et empêche leur vieillissement prématuré. Le zinc n'est pas fabriqué par l'organisme et ne peut pas être stocké, il est donc essentiel de l'apporter régulièrement par l'alimentation. Vous pouvez le trouver dans les huitres, les abats, les viandes rouges, le germe de blé, les légumineuses, les graines de courge, le sésame.
Le Collagène
Enfin, sans suspense, dans notre top 3, on retrouve le collagène. Il s'agit d'une protéine majeure dans la structure des cheveux, contribuant à leur solidité et à leur résistance. Il permet également de maintenir une hydratation optimale de la peau, y compris celle du cuir chevelu, réduisant ainsi la sécheresse et les irritations qui peuvent nuire à la santé des cheveux.
Le collagène se trouve naturellement dans certains aliments, notamment les os à moelle, les bouillons d'os, la peau de poisson, ou encore les viandes. Si vous choisissez de le prendre sous forme de complément alimentaire (plus simple à prendre au quotidien), choisissez-le sous forme hydrolysée et de faible poids moléculaire (de 2000 à 6 000 daltons) pour une meilleure biodisponibilité et efficacité.
