Vous rêvez de devenir parent, mais le chemin pour y parvenir s'avère plus compliqué que prévu ? Alors, la PMA pourrait bien être une excellente solution pour vous ! Cette réponse scientifique à l'infertilité donne, chaque année, l'espoir à des milliers de personnes de concevoir leur bébé. Pourtant, elle reste souvent méconnue et suscite pas mal d’inquiétudes chez beaucoup d'entre nous. Quelles étapes faut-il franchir ? Quels sont les taux de naissances ? Dans cet article, on démystifie le parcours PMA et on vous guide à travers chaque étape pour vous y préparer au mieux. Prêt(e) à devenir incollable en la matière ? Lisez la suite !
Qu'est-ce que la PMA ?
PMA signifie « Procréation Médicalement Assistée ». Aussi appelée « Assistance Médicale à la Procréation » (AMP), elle désigne l'ensemble des techniques médicales qui permettent d'accompagner les couples infertiles à concevoir un enfant. Parfois, des obstacles liés à l'infertilité ou des pathologies peuvent empêcher une grossesse naturelle. La PMA permet d'en contourner certains.
Tout son principe repose sur une intervention médicale qui permet de :
- faciliter la rencontre des gamètes mâles et femelles (spermatozoïdes et ovocytes) ;
- ou de créer un environnement propice à la conception d'un bébé.
Parmi les techniques les plus courantes, on retrouve :
- L'insémination artificielle : on introduit directement les spermatozoïdes dans l'utérus au moment de l'ovulation.
- La fécondation in vitro (FIV) : on « fait » se rencontrer les gamètes en laboratoire avant de procéder au transfert embryonnaire dans l'utérus.
Ce qu'il faut savoir avant de vous lancer dans un parcours de PMA
Le parcours PMA porte bien son nom, car… Oui, c'est tout un parcours. Vous êtes sur le point de vous lancer ? On vous explique tout ce que vous devez savoir pour vous y préparer.
Qui peut bénéficier de la PMA ?
En France, c'est la loi bioéthique qui définit les critères d'éligibilité. Or, depuis 2021, cette loi a changé… En bien, heureusement ! Car en plus d'autoriser l'accès à la PMA aux couples hétérosexuels, elle s'ouvre aussi désormais aux femmes seules et aux couples lesbiens.
Cependant, quelle que soit la situation conjugale du couple demandeur, la limite d'âge reste la même pour les femmes bénéficiaires, soit 43 ans.
Pour les hommes, pas de limite d'âge à proprement parler. En revanche, ils subiront, eux aussi, certaines évaluations médicales afin de maintenir le cadre autour de ces pratiques.
Quel est le coût d'un parcours de PMA ?
À nouveau, nous sommes chanceux·ses ! Car, dans notre pays, la PMA est partiellement prise en charge par l'assurance maladie. Ce qui signifie que tout est remboursé :
- les consultations ;
- le traitement de stimulation ovarienne ;
- les bilans sanguins ;
- la ponction d'ovocytes ;
- le transfert d’embryons.
Tout… Ou presque ! Car vous devrez malgré tout prévoir certaines dépenses supplémentaires. Comme :
- les dépassements d'honoraires pratiqués par certains médecins ;
- des traitements spécifiques ;
- un dépassement du nombre de FIV ou d'inséminations normalement remboursées ;
- la conservation de vos embryons congelés dans un laboratoire d' analyse.
Aussi, pour celles et ceux qui ne rentrent pas dans les conditions de remboursement de l’Assurance Maladie (résidents étrangers ou au-delà de l’âge limite), le coût d'une PMA peut vite grimper à plusieurs milliers d'euros.
Pssst, on a écrit un article qui explique le lien de cause à effet entre pollution et fertilité. Ça devrait vous intéresser !
Quel est le taux de réussite dans un parcours de PMA ?
Vos chances de réussite varient selon les techniques utilisées. Cependant, selon l'INSERM, ils se situent :
- autour de 20 à 30 % par cycle pour une FIV ;
- entre 10 et 15 % pour une insémination artificielle.
Bien sûr, ces résultats dépendent aussi d'autres facteurs, comme :
- la qualité des gamètes ;
- la cause de l'infertilité ;
- l'âge de la femme.
Car oui, les chances de réussite diminuent après 35 ans. Mais, malgré tout, les techniques d' Assistance Médicale à la Procréation ne cessent de s'affûter ! Elles permettent ainsi, années après années, à beaucoup de couples de booster un peu plus leurs chances de grossesse.
Comment se déroule un parcours de PMA ?
Une PMA, c'est toute une aventure médicale et émotionnelle. On vous détaille les différentes étapes d'un tel parcours, du premier traitement de stimulation jusqu’à la (très attendue) confirmation d’une grossesse.
1. La stimulation ovarienne
Première étape : la phase de stimulation ovarienne ! Pour pallier les problèmes d'insuffisance ovarienne, la stimulation consiste à « booster » vos ovaires afin qu'ils produisent plusieurs ovocytes matures. Et ainsi, vous offrir de meilleures chances de grossesse à la clé.
On cherche ici à contrôler et à synchroniser votre cycle ovarien tout en vous évitant certaines complications pas très fun, comme une hyperstimulation. Pour cela, vous devrez passer des échographies et réaliser des bilans sanguins régulièrement, afin de surveiller la réponse des ovaires au traitement.
Le cycle de stimulation dure généralement entre 10 et 14 jours.
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2. Le déclenchement de l'ovulation
La deuxième étape commence lorsque vos ovocytes deviennent assez matures pour déclencher une ovulation. On vous administre alors un médicament qui, par injection, va synchroniser le moment de votre ovulation avec les étapes suivantes du parcours.
Ensuite, on programme la ponction des ovocytes ou l'insémination artificielle dans un délai de 36 heures après l'injection. Oui, c'est précis ! Car c'est ce timing qui vous permettra d'optimiser à fond vos chances de fécondation. Et qui jouera sur la réussite de la procédure.
3. Le prélèvement
Une fois la phase de traitement hormonal terminée, on passe à la ponction ovocytaire. Rassurez-vous, ce prélèvement s'effectue sous anesthésie locale ou générale. L'équipe médicale prélève vos ovocytes à l'aide d'une aiguille fine, guidée par échographie. Cette intervention est très rapide, car elle dure environ 15 à 20 min.
En parallèle, votre partenaire doit effectuer un recueil de sperme (ou le centre PMA récupère le sperme de donneur pour les femmes seules ou les couples de femmes). Puis vos deux gamètes filent en laboratoire d' analyse : on va les préparer pour la fécondation. C'est une étape très importante dans la phase de conception !
4. La fécondation
Dans le cadre d'une FIV, on met donc en contact les gamètes des futurs parents. Pour ce faire, le centre de PMA utilise la technique de l'ICSI (Injection Intracytoplasmique de Spermatozoïdes) pour injecter directement un spermatozoïde dans l’ovocyte. Si les embryons s'avèrent viables, ils sont ensuite cultivés pendant quelques jours avant le transfert.
5. Le transfert d'embryons
Avant-dernière étape : le transfert d' embryons ! Ou LE moment qu'on attend avec impatience.
Après avoir passé quelques jours en culture, les embryons « solides » sont transférés dans l’utérus. C'est une procédure hyper rapide, 100 % indolore, qu'on réalise à l'aide d'un cathéter fin.
En général, les médecins limitent le nombre d'embryons transférés pour éviter les risques de grossesse multiple. S'il vous reste donc quelques embryons de bonne qualité, vous pouvez choisir de les congeler pour un futur nouveau projet parental.
6. La grossesse
Le moment de vérité a sonné ! Pour confirmer ou non votre grossesse, vous devrez réaliser des dosages hormonaux environ 10 jours après le transfert d' embryons.
S'il a bien abouti (on vous le souhaite de tout cœur !), tout ne s'arrête pas là : vous serez accompagnée par un suivi médical attentif dès les premières semaines. Avec, notamment, des échographies qui permettront de vérifier la bonne implantation embryonnaire et le développement de la grossesse.
En cas d'essais infructueux, la sage-femme ou le médecin vous proposera un bilan médical avant d'entamer une nouvelle tentative. Et, sans doute, un cycle de repos pour reprendre des forces.
Comment entrer dans un parcours de PMA ?
Bien sûr, entrer dans un parcours de PMA ne se fait pas du jour au lendemain, et cela reste assez protocolaire. Tout d'abord, commencez par en parler avec un gynécologue ou un spécialiste en fertilité. Il·elle pourra évaluer votre situation médicale et vous envoyer vers un centre de PMA compétent. Là-bas, le couple demandeur doit effectuer un bilan complet avec :
- des analyses hormonales ;
- des échographies pour la femme receveuse ;
- un spermogramme pour les hommes ;
- parfois, des examens complémentaires.
À la fin de toutes ces démarches, l'équipe médicale pourra établir un diagnostic et vous proposer la technique de PMA qui conviendra le mieux à votre situation.
Pour la création de votre dossier administratif, vous devrez fournir des documents assez classiques, comme vos cartes d'identité, vos cartes vitales ou votre livret de famille. On vous demandera enfin de réaliser un consentement écrit. Ce document, signé par les partenaires (ou la patiente seule), formalise l'accord final pour les traitements.
Enfin, sachez que vous avez droit à un suivi psychologique pendant tout le parcours – et ce, dès le début ! Il pourra vous aider à gérer les montagnes russes de la stimulation ovarienne et du traitement hormonal. Puis, bien sûr, tous les défis émotionnels de ce parcours, qui peut être à la fois exigeant et porteur d’espoir.
En somme, le parcours de PMA peut être une véritable épreuve, tant sur le plan médical qu’émotionnel. Mais, souvent, c'est aussi LA chance qu'attendent certains futurs parents pour concrétiser leur projet de parentalité. Couples hétéros, couples lesbiens, femmes célibataires… Quelle que soit votre configuration de vie, toutes ces techniques de PMA et les progrès scientifiques vous rapprochent un peu plus de votre rêve. Celui d'accueillir enfin cet enfant tant attendu.