Choisir le sexe de son enfant : c'est possible ?

Et si vous pouviez choisir le sexe de votre futur enfant ? Voilà une question qui intrigue autant qu’elle dérange. Eh oui, ça ne date pas d'hier : ce rêve de maîtrise fascine les parents – et ce, à travers le monde entier. Entre méthodes naturelles, astuces alimentaires et avancées scientifiques, les promesses sont nombreuses. Mais qu’en est-il réellement ? Car, derrière ces pratiques, certains enjeux éthiques et sociétaux viennent bousculer nos certitudes. Alors, peut-on vraiment influencer le destin ou faut-il accepter l’imprévisible ? On réfléchit avec vous sur ce (vaste) sujet, ses limites et ses controverses. Parce qu'on ne sait pas vous, mais nous… Il nous passionne ! Allez, c'est parti.


Les motivations et les promesses des méthodes pour choisir le sexe

Le désir de choisir le sexe de son enfant soulève bien plus qu’une simple question de préférence. Il reflète des attentes, des idéaux et parfois des pressions sociétales. Bref, des enjeux auxquels certaines méthodes pourraient répondre.


Des raisons personnelles et culturelles

C'est un fait : beaucoup de parents ont des préférences de sexe pour leurs enfants. Cependant, peu sont ceux qui l'admettent, tant le sujet reste tabou et difficile à aborder. « L'important, c'est qu'il soit en bonne santé, non ? » pourrait-on leur rétorquer. Oui, bien sûr. Aucune mère, aucun père ne souhaite voir naître son bébé malade. On enfonce là une porte ouverte. Mais malgré tout, l'enjeu du sexe reste primordial dans certaines familles.

Les raisons à cela ? Elles sont souvent personnelles. Parfois, même, difficiles à comprendre pour celles et ceux qui les vivent. Pourquoi veut-on vraiment cette fille ou ce garçon ? Est-ce pour reproduire un schéma familial ? Ou, au contraire, pour se (re)construire contre ? Cherche-t-on à satisfaire un rêve personnel ? Notre religion considère-t-elle le garçon comme un soutien familial majeur ?

Certains, par exemple, cherchent un certain équilibre psychologique au sein de leur cellule familiale. Car, notons que, avec le fameux choix du roi, ce schéma « 2 enfants : une fille, un garçon », les parents peuvent être sous pression pour répondre à cette attente sociétale. Élever les deux sexes serait perçu comme une expérience plus épanouissante. Et permettrait de découvrir plusieurs facettes de la parentalité.

D'autres parents ont aussi l'enjeu de « la dernière chance ». Ils ont 2 filles ou 2 garçons et rêveraient que le petit dernier soit du sexe opposé. C'est maintenant ou jamais, même si les risques sont importants (eh oui, une chance sur 2 d'y parvenir !)

Bref, les enjeux autour du sujet sont nombreux, importants… Mais pas forcément sans réponse.


Des méthodes naturelles et scientifiques

Choisir le sexe de son enfant, c'est une idée qui ne date pas d'hier. Et, selon certains professionnels de santé, c'est tout à fait possible. Comment ? Par le choix du régime alimentaire, principalement. Difficile, d'ailleurs, d'aborder le sujet sans penser au fameux Dr. Papa, et sa méthode qu'on ne présente (presque) plus. Pour la simple et bonne raison qu'elle afficherait un taux de réussite à 80 %.

Le concept est simple : selon lui, le régime alimentaire de la future maman permettrait d'agir sur la progression des spermatozoïdes X (pour une fille) et Y (pour un garçon).

Vous voulez une petite fille ? Favorisez une alimentation riche en calcium et en magnésium. Ayez la main lourde sur les laitages et les œufs (mais attention, pas de fromage). Ajoutez des fruits frais à vos assiettes. Par contre, exit le café, le thé et le chocolat.

Vous préférez un garçon ? Let's go pour un régime riche en sodium et en potassium. Oui au thé, oui au café. Autorisez-vous tous les légumes… Sauf les verts.

Ça vous semble tiré par les cheveux ? Pas tant que ça. Car ce qui se joue ici ne se limite pas à ce qu'on met (ou pas) au menu du jour. L'alimentation joue un rôle important dans l'acidité du vagin. Or, celui-ci est un milieu acide par nature. En privilégiant un régime plutôt qu'un autre, on pourrait modifier son acidité pour sélectionner les spermatozoïdes de son choix.

Cette méthode n'est pas la seule qui pourrait influencer le sexe des enfants. D'autres existent, comme l'idée de favoriser des régimes riches en graisses saturées animales pour booster ses chances d'avoir un garçon. Versus une alimentation orientée glucides pour une petite fille.

Connaissiez-vous la méthode de Shettles ? Ici, on se base sur le moment où se produit le rapport sexuel… Par rapport à l'ovulation. Si l'on souhaite un garçon, il vaut mieux chercher à concevoir après celle-ci. Car les spermatozoïdes porteurs du chromosome Y sont plus rapides, mais moins résistants que les X.

Enfin, certaines techniques médicales, comme le diagnostic préimplantatoire (DPI), permettent de choisir le sexe en laboratoire. Mais celles-ci sont strictement réservées à des raisons médicales, pour éviter des maladies liées au sexe. Elles restent donc inaccessibles à un large public.


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Les limites et les controverses autour de ces méthodes

Derrière ces méthodes, des limites se dessinent. Et avec beaucoup de controverses. On vous fait un rapide résumé de ce qu'en pensent leurs détracteurs.

L’efficacité réelle : des résultats incertains

Toutes ces techniques connaissent un franc succès auprès du public. Beaucoup de femmes ont, par exemple, testé la méthode du Dr. Papa. Et auraient « obtenu » le sexe désiré.

Mais ces méthodes naturelles ne sont pas du goût de tous – et encore moins de certains médecins, qui crient à la légende urbaine, voire au scandale. Tout d'abord, parce que les résultats demeurent incertains, par manque de preuves scientifiques. Certains experts, comme le Dr. Olivier Marpeau, insistent sur le fait que l'acte de conception reste largement aléatoire. Et nous encouragent à garder en tête que les variables biologiques demeurent nombreuses.

La seule méthode efficace à 100 %, selon lui, reste le DPI. Mais, rappelons-le, elle est strictement encadrée en France. Ce n'est pas forcément le cas dans d'autres pays, comme les États-Unis, qui la proposent aux couples les plus fortunés (car, sans surprise, elle coûte extrêmement cher).


Les controverses éthiques et sociétales

Et si la France interdit ce type de pratique, c'est bien pour une raison sociétale. À quel point choisir le sexe de son enfant est-il éthique ? Cette question peut soulever des questions morales bien plus profondes. Dans certains pays, comme l'Inde et la Chine, une préférence culturelle pour les garçons a entraîné des déséquilibres importants entre les sexes. En Inde, par exemple, la pratique des avortements sélectifs (bien que celle-ci soit interdite depuis 1994) a fait des ravages sur le ratio des deux sexes. En 2011, on recense 914 filles pour 1000 garçons de moins de 6 ans.

En Chine, la politique de l'enfant unique a aussi exacerbé cette préférence pour les garçons pendant plus de 35 ans. Au début des années 2000, on comptait ainsi 120 garçons pour 100 filles.

Conséquences ? Les hommes ont du mal à trouver des partenaires. Hausse des tensions sociales. Et hausse de la traite des femmes dans certaines régions du pays.

Dernier point à controverse : choisir le sexe de son enfant favoriserait-il un certain glissement vers l'eugénisme ? Autoriser la sélection du sexe, est-ce prendre le risque d'ouvrir la porte à d'autres formes de « sélection » des caractéristiques de nos enfants ? Le contrôle parental pourrait alors évoluer vers une personnalisation plus poussée. Où l'enfant deviendrait un produit de consommation.


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Des risques physiques et psychologiques

Mais les détracteurs de ces méthodes ne se contentent pas d'évoquer certaines frontières éthiques et sociétales. Ils rappellent qu'avant toute chose, elles présentent des risques pour les futures mamans qui les expérimentent. Des risques physiques et psychologiques. Des risques de carences. Et des risques financiers. Car se limiter à certaines habitudes alimentaires, c'est exposer son corps à un potentiel manque de nutriments et de vitamines. Ce qui risque de poser problème à la mère en devenir.

C'est notamment la raison pour laquelle certains docteurs préconisent à leurs patientes d'éviter ce genre de méthodes. Puisque selon eux, elles ne boosteront pas leurs chances d'avoir une petite fille ou un petit garçon. En revanche, celles de se retrouver carencée, anémiée ou, tout simplement, en mauvaise santé… Ça, oui. Elles risqueraient ainsi de provoquer une baisse de leur fertilité. Et les femmes enceintes pourraient se mettre dans de mauvaises conditions dès le début de leur grossesse. Elles doivent donc avant tout bien manger et bien s'hydrater pour rester en bonne santé.

Ils rappellent enfin que le sexe de l'enfant est déterminé dès que la fécondation s'est produite. Donc, qu'il ne sert à rien d'employer une quelconque méthode une fois le test de grossesse positif.


Alors, qu'est-ce qu'on pense de tout ça ? Qu'on soit pour, qu'on soit contre… Une chose est sûre : le choix du sexe de son enfant soulève des questions passionnantes, tant sur le plan scientifique que sociétal. Entre promesses, limites et implications éthiques, chacun est invité à réfléchir à ce que le sujet signifie pour lui ou elle. Donc, en d'autres termes, à sa propre vision de la parentalité. Et à la liberté d'explorer ses propres réponses.


Sources : 

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