Les fausses couches, ou grossesses arrêtées, peuvent être une épreuve difficile à vivre pour certaines femmes. Qu'elles soient précoces (entre la 14e semaine de grossesse et la 22e) ou tardives (dès la 22e semaine d'aménorrhée), elles suscitent beaucoup d'inquiétudes. Avec dans le lot : la crainte de l'infertilité. Pourtant, saviez-vous que c'est justement après une fausse couche que vos chances de concevoir sont les meilleures ? Eh oui, ça surprend ! Alors, pourquoi sommes-nous plus fertiles après une grossesse arrêtée ? Si vous songez à reprendre les rapports sexuels rapidement ou que vous vous interrogez sur le moment idéal pour réessayer, cet article est pour vous !
Tomber enceinte après une fausse couche : vos chances et les recommandations
Quelle est la probabilité de tomber enceinte après une fausse couche ?
Rassurez-vous : après une fausse couche précoce ou tardive, vous avez toutes vos chances de retomber enceinte. Selon une étude britannique publiée par le British Medical Journal (BMJ), les femmes qui reprennent les rapports sexuels dans les six mois suivant leur grossesse arrêtée ont de meilleures probabilités de concevoir un bébé. Car elles présentent moins de risques de faire :
- une nouvelle grossesse arrêtée spontanée ;
- un accouchement prématuré ;
- une grossesse extra-utérine.
Les délais recommandés avant de concevoir à nouveau
Cependant, est-ce dangereux de s'y remettre trop tôt ? Les recommandations à ce sujet varient beaucoup. L'Organisation mondiale de la Santé, par exemple, suggère d'attendre au moins six mois après une fausse couche isolée. Mais d'autres recherches, notamment celle du BMJ, indiquent qu'il n'est pas nécessaire de retarder autant une prochaine grossesse.
La meilleure réponse qu'on puisse vous donner, c'est donc simplement de vous écouter. Et de demander l'avis de votre médecin avant de vous relancer dans votre projet de grossesse. Il/elle pourra évaluer votre situation, pour s'assurer que vous êtes prête physiquement... et émotionnellement !
Les facteurs à prendre en compte pour une nouvelle grossesse
Avant de planifier une nouvelle tentative de grossesse, vous devez considérer :
- votre état de santé général ;
- votre âge ;
- les raisons médicales derrière la fausse couche précédente.
Car si vous avez subi des complications particulières ou avez manifesté des signes d'infection, il serait peut-être bénéfique d'attendre une restauration complète avant de recommencer les essais bébé.
À nouveau, vous avez un doute ? Demandez donc à votre sage-femme, qui pourra vous conseiller sur les étapes à suivre pour booster vos chances de grossesse.
L'impact physique de la fausse couche sur la fertilité
Nettoyage de l'utérus et récupération physique
Après les fausses couches, le corps entame un processus de nettoyage de l'utérus pour éliminer les tissus résiduels de la grossesse. On appelle aussi ce phénomène « curetage naturel ». Et il est sacrément pratique, puisqu'il permet à l'utérus de se préparer pour une future belle grossesse.
Cependant, difficile de prédire en combien de temps une femme peut récupérer d'un avortement spontané, car ce délai varie beaucoup. Mais pour la majorité des femmes, l'utérus revient à son état normal en quelques semaines.
Donc, si vous venez de faire un arrêt de grossesse spontané, essayez de bien suivre les recommandations médicales afin de surveiller le risque d'infection ou de complications. Reposez-vous, mangez sainement et vous aiderez votre corps à se remettre rapidement. Et à se préparer pour une nouvelle grossesse, si c'est votre souhait.
Les hormones de fertilité après une fausse couche
Les hormones jouent un rôle très important dans la fertilité après l'arrêt de grossesse. Car les niveaux d'hormones de grossesse (HCG) diminuent, ce qui permet au cycle menstruel de reprendre normalement. Cependant, ce processus peut prendre quelques semaines. Les niveaux des autres hormones, comme la progestérone et les œstrogènes, vont se stabiliser pour que l'ovulation et la période de fertilité reviennent à la normale.
L'ovulation précoce et la fenêtre de fertilité
L'ovulation peut reprendre rapidement après des fausses couches précoces (et tardives), parfois dès les premières semaines. Cela signifie que votre fertilité féminine est de retour et que vous pouvez retomber enceinte avant même vos premières règles (on appelle ça le retour de couche). À nouveau, chaque femme est différente et le moment de l'ovulation peut varier.
Prévenir une nouvelle grossesse arrêtée
On ne le dira jamais assez : une femme n'est JAMAIS responsable de sa fausse couche spontanée ou de ses fausses couches à répétition. Cependant, on peut mettre quelques petites actions en place pour prendre soin de soi et essayer de les prévenir au maximum.
Grâce aux bonnes pratiques d'hygiène de vie
Rien de nouveau sous le soleil... Adopter de bonnes pratiques d'hygiène de vie peut considérablement réduire le risque de grossesse arrêtée. Évitez ainsi :
- le tabac ;
- la consommation d'alcool ;
- les drogues.
Bref, tout ce qui peut nuire au développement du bébé.
Vous pouvez aussi pratiquer une activité physique régulière pour vous maintenir en bonne santé. Accordez-vous de bonnes nuits de sommeil si vous le pouvez. Le yoga et la méditation devraient vous donner un bon coup de pouce, notamment pour mieux gérer votre stress !
Avec des recommandations alimentaires et des suppléments
Adoptez une alimentation équilibrée en consommant des aliments riches en vitamines, minéraux et antioxydants. Par exemple :
- des fruits ;
- des légumes ;
- des grains entiers ;
- des protéines maigres.
Petit plus : vous pouvez même vous complémenter avec des vitamines de fertilité pour femme. Et pour votre partenaire masculin ? Des vitamines de fertilité pour homme, bien sûr !
Grâce à la vaccination et à la protection contre les infections
Cela peut être surprenant, mais sachez que la vaccination joue un certain rôle dans la prévention des grossesses arrêtées. Êtes-vous bien à jour ? Car cela vous évitera d'être exposée à certains risques de maladies. Pendant la grossesse, vous pouvez donc vous faire vacciner contre :
- la grippe saisonnière ;
- la COVID-19 ;
- la coqueluche (à partir du 2ème trimestre de grossesse).
Cependant, il est totalement déconseillé de vous faire vacciner contre la varicelle et la rubéole. Si vous n'êtes pas immunisée, faites-le plutôt avant ou après.
Pensez aussi à favoriser une bonne hygiène : lavez-vous les mains fréquemment pour éviter les infections courantes. Évitez aussi les contacts avec des personnes malades. Et si jamais vous soupçonnez quelque chose, consultez votre médecin rapidement.
Les questions fréquentes sur la fertilité après une fausse couche
Les risques de fausse couche augmentent-elles après une fausse couche ?
Non, les risques de fausse couche n'augmentent pas nécessairement après un premier arrêt spontané de la grossesse. Une femme enceinte qui subit cette épreuve peut très bien mener une grossesse à terme par la suite. Cependant, si elle subit plusieurs arrêts de grossesse successifs, on peut soupçonner des facteurs sous-jacents qui nécessitent un bilan de fertilité.
Les fausses couches sont-elles héréditaires ?
Les fausses couches ne sont généralement pas héréditaires. Néanmoins, certaines conditions génétiques peuvent en augmenter le risque. Donc, si vous connaissez des antécédents familiaux de grossesses arrêtées récurrentes ou des cas d'infertilité, on vous recommande de consulter un généticien ou un médecin spécialisé afin de détecter d'éventuelles anomalies.
Les fausses couches sont-elles évitables ?
On peut difficilement éviter les fausses couches, car la majorité d'entre elles sont dues à une anomalie chromosomique qui, par définition, ne peut être prévue ni évitée. Cependant, pour limiter le risque de récidive, on peut adopter un mode de vie sain et prendre les bonnes précautions médicales. Avec, notamment, un suivi régulier, important pour minimiser les risques.
Comment reconnaître les signes d'une fausse couche ?
Les signes courants d'un arrêt de grossesse incluent :
- des saignements vaginaux ;
- des douleurs abdominales ou des crampes ;
- la perte de tissus ou de fluides par le vagin.
Si vous présentez l'un de ces symptômes, contactez immédiatement votre médecin pour qu'il vous évalue et vous apporte le soutien dont vous avez besoin.